Faut-il vraiment bannir le sucre pour perdre du poids ?

Tu as sûrement déjà entendu : « pour maigrir, il faut couper tout le sucre ».

Ce conseil est répandu dans les régimes et sur les réseaux sociaux. Mais est-ce réaliste, efficace et nécessaire ? La vérité est plus nuancée.

Ce n’est pas l’élimination totale du sucre qui détermine la perte de poids, mais la qualité, la quantité et la vitesse d’absorption des glucides.

Savoir distinguer les bons sucres des mauvais et apprendre à les intégrer intelligemment dans ton alimentation est la clé pour un régime durable et équilibré.

Tous les sucres ne se valent pas.

Sucres rapides (raffinés) : présents dans les boissons sucrées, pâtisseries et confiseries. Ils provoquent un pic glycémique rapide, favorisent la sécrétion d’insuline et peuvent contribuer au stockage de graisses si consommées en excès (Ludwig, 2002 [1]).

Sucres lents (complexes) : présents dans les fruits, légumes, légumineuses et céréales complètes. Leur absorption est progressive, limitant les pics de glycémie et favorisant la satiété.

👉 Exemple concret : une pomme (20 g de sucre naturel) entraîne une montée modérée de la glycémie sur 1–2 h, alors qu’un soda (20 g de sucre raffiné) provoque un pic immédiat et un retour rapide de la faim.

Point clé : viser les sources naturelles et riches en fibres, tout en limitant les sucres ajoutés, est plus efficace que d’éliminer totalement le sucre.

Perdre du poids dépend avant tout du bilan calorique.

Les sucres raffinés apportent des calories « vides » sans satiété durable. Limiter ces sources aide à réduire l’apport global.

Les glucides complexes apportent énergie et micronutriments. Les exclure complètement peut générer fatigue, frustration et risque de craquages.

👉 Exemple concret : remplacer un dessert industriel (200 kcal) par un fruit et un yaourt nature (150 kcal) réduit l’apport calorique tout en conservant un équilibre nutritionnel.

Le contrôle des portions et le choix de la qualité sont plus efficaces que l’élimination totale.

L’index glycémique (IG) mesure la rapidité avec laquelle un glucide élève la glycémie. (La glycémie est la concentration de glucose dans le sang).

Les aliments à IG élevé provoquent des pics d’insuline, pouvant favoriser le stockage de graisse si répétés fréquemment (Brand-Miller et al., 2003 [2]).

Les aliments à IG bas favorisent la satiété et stabilisent l’énergie tout au long de la journée.

Exemple concret : remplacer du pain blanc (IG ≈ 75) par du pain complet (IG ≈ 50) améliore la régulation de la glycémie et réduit les fringales.

Croire que tous les sucres sont mauvais → fruits et légumineuses sont essentiels.

Supprimer complètement les glucides → peut entraîner fatigue, irritabilité et abandon du régime.

Ne pas considérer la qualité et la quantité → même les « bons sucres » en excès contribuent à l’apport calorique global.

L’objectif n’est pas de bannir le sucre, mais de mieux le choisir et le répartir :

Privilégier les sources naturelles et riches en fibres

Limiter les sucres ajoutés et raffinés

Contrôler les portions et la fréquence

Intégrer les glucides dans un régime global équilibré et adapté à tes besoins énergétiques.

Points à retenir :

Tous les sucres ne se valent pas : privilégie les sources naturelles et complètes

La quantité totale et l’équilibre calorique sont déterminants pour la perte de poids

L’index glycémique influence satiété, énergie et stockage de graisse

👉 Appliquer ces principes permet de gérer le sucre sans frustration et de soutenir un régime durable.

Références : (ouvrir les références)

[1] Ludwig DS. (2002). “The glycemic index: physiological mechanisms relating to obesity, diabetes, and cardiovascular disease.” JAMA.
[2] Brand-Miller JC, et al. (2003). “Glycemic index, obesity, and chronic disease.” Am J Clin Nutr.
[3] Malik VS, et al. (2010). “Sugar-sweetened beverages and risk of metabolic syndrome and type 2 diabetes.” Diabetes Care.